Escale tahitienne
- Pierre Crançon
- 12 févr. 2017
- 3 min de lecture
Tahiti, île de tous les clichés. Synonyme pour la plupart de plages de sable fin et de lagon bleu, la réalité est en fait toute autre .. non seulement car les plages y sont peu nombreuses (et rarement couverte de sable fin), et que le récif frangeant (lorsqu'il est présent) ne permet pas le développement d'un lagon au sens strict du terme, mais aussi parce que l'on néglige trop souvent de parler de l'intérieur de l'île, qui (à mon avis) mérite largement que l'on s'y arrête.
Ce sera un peu l'objet de ce post : donner un aperçu un peu différent de Tahiti, et ce (pour corser un peu la difficulté), à travers un galerie de photographies en noir et blanc.
Prêts pour le voyage ??
.. et comme toujours, cliquez sur les photos pour agrandir ..
Vallée de Papenoo
Seule voie d'accès au secteur central de l'île, constitué par la caldeira de l'ancien volcan-bouclier primitif a qui l'île doit sa formation il y a environ 1million d'années.
Une piste de 11 km plus ou moins roulante (4x4 fortement conseillé à partir du premier barrage) permet pénétrer relativement facilement les secrets du coeur de l'île ..
La Papenoo et les reliefs volcaniques de la caldeira
Au gré des méandres de la rivière, la piste joue avec les reliefs. Ici, elle enjambe la rivière sur un vieux pont métallique..
La lumière de l'après-midi lui donne un petit air sauvage ..
L'endroit est fort apprécié le week-end pour ses possibilité de baignade. Ambiance locale, où l'on hésite pas à sortir haut-parleur et bière fraîche et à s'installer au frais avec le maximum de confort ..
Mais revenons dans un décors plus sauvage .. la forêt est omniprésente, très dense, éxhubérante. Les fonds de vallée, très sombres ..
Ci-dessus : vestiges archéologiques dans la forêt. Ci-dessous, jeux de lumière sur les fougères ..
Ici, un Uru, le fruit de l'arbre à pain ..
Sans oublier l'Orchidée palmier (Spathoglottis plicata (pacifica)), courante dans les vallées comme sur les hauts.
Les reliefs sont sculptés par les innombrables cours d'eau et cascades qui descendent des sommets.
L'eau est l'autre composante majeure du paysage..
Les Marae
Ce sont les vestiges des anciens lieux de culte maori. Généralement formés d'une ou plusieurs enceintes sacrées, munies ou non d'un autel et de pierres-dossier contre lesquelles s'appuyaient les dignitaires. On en retrouve beaucoup dans les vallée de l'Île. Ils reflètent la richesse de la culture maori, toujours vivace.
Vestiges d'un marae en vallée de Papenoo. Noter la limite de l'enceinte au premier plan et au fond, le ahu, ou autel sacré.
Détail d'une enceinte secondaire (ci-dessus) et du ahu (ci-dessous) : pierres levées et offrandes ..
Randonnée sur les hauts vers l'Aoraï
Changement radical de décor et d'ambiance : des vallées sombres et humides, passons aux forêts des hauts, aériennes et escarpées. Suivons le sentier de l'AoraÏ, deuxième sommet le plus haut de Tahiti et culminant à 2066 m. La montée de 800 m jusqu'au premier refuge (Fare Mato) mets les mollets à rude épreuve. Mais plus on monte, plus c'est beau ..
Un parcours au final aérien sur une belle arête révèle un panorama à couper le souffle sur le Diadème et la haute vallée de Fautaua. Puis c'est l'arrivée au refuge avec en prime (j'ai voté à l'unanimité !) les plus beaux WC du Pacifique Sud !! :-)
Fare Mato (1383 m).
L'arête qui suit le refuge permet les plus beaux aperçus sur le Diadème, que l'on surplombe.
Nous nous arrêterons ici pour cette fois, car pour la suite, le ton est clairement donné :

Et finalement, vous n'y échapperez pas ;o))
Eh oui, on y revient toujours : l'océan, la côte et ses innombrables criques plus ou moins abritées, plus ou moins rocheuses, plus ou moins habitées.
Je finirai donc cette petite escale tahitienne par deux vues un peu plus maritime, pas trop "cliché" j'espère ;-))
L'anse du Souffleur
Entre Papenoo et Haapupuni